Une mission mise en péril. [pv: Finrod Silimaurë/Elizabeth Faust]

Tueuse Pourpre Messages : 18 Date d'inscription : 08/03/2009 Age : 35

Elizabeth observa distraitement les hommes de Finrod partir comme il le leur avait ordonné. Elle reprit une bouffée de tabac, et reporta son attention sur les deux personnes restantes.

Je suis ici pour les mêmes raisons que le Général Orc Nar Garzhvog. C'est à dire, vous occuper, tout simplement. C'est pour cela que nous n'avons pas autorisation de tuer.

Elle observa un instant Finrod.

Mmh... Quoique le Seigneur Noir me pardonnerait peut-être d'avoir accidentellement tué le Chef des Humains, Finrod Silimaurë. Mais il est évident qu'il serait regrettable que quelque chose arrive à la Reine...

Elle avait prononcé ces mots en fixant Morgane.

Oui, notre Seigneur tient beaucoup à votre survie. Du moins pour le moment...

Sur ces mots, du sang gicla de sa robe. En suspension dans les airs, il prit la forme d'une longue faux. Elle la prit dans la main droite, tenant toujours sa pipe de la main gauche.

Sur ce, je ne suis tout de même pas ici pour discuter, voyez-vous. Il serait intéressant de pouvoir jauger vos capacités.

Moi j'aurais aimé en savoir plus, par exemple qui est ce seigneur noir ? mais si vous ne voulez vraiment pas discuter, tant pis.

Finrod s'approcha d'un arbre tout proche, posa ses deux paumes contre et récita une formule en elfique. L'arbre ainsi que Finrod se mirent à briller, puis toutes les plaies du chef des humains se refermèrent, ses hématomes disparurent. L'arbre quant à lui, avait perdu ses feuilles, même la couleur de son tronc avait ternie. Finrod s'en écarta, fit quelques mouvements avec ses bras qui étaient lourdement blessés il y'a quelques minutes,et vit que ceux-ci n'avaient absolument plus rien. Il était de nouveau pret à combattre.

Vous connaissez le principe de l'échange équivalent je suppose ? Cet arbre m'a donné son souflle de vie en échange de tout mes dommages. Il vous sera que plus difficile de me tuer.

Il ramassa son épée tombée à terre et alla se placer à côté de Morgane, étrangement silencieuse depuis l'arrivée de cette vampire.

Majestée, êtes- vous prête ?

Il se mit en position de combat et souria à Elizabeth, comme pour la défier.

Tueuse Pourpre Messages : 18 Date d'inscription : 08/03/2009 Age : 35

Elizabeth sourit également à Finrod, tout en prenant une dernière bouffée de tabac avant de laisser tomber sa pipe qui fût abosrbée par sa robe sanguine.

Seriez-vous idiot au point de penser que je vous livrerais l'identité de celui qui causera votre perte ?

L'obscurité s'accentua. Les rayons de la Lune ne perçaient désormais plus le noir alentour, et il devenait très difficile de voir autour de sois. C'était une technique d'Elizabeth, Tenebris.
Un léger bruissement se fit entendre derrière Finrod. C'était l'un des seuls moyen de se repérer désormais, le son. Les attaques pouvaient venir de n'importe quel endroit.
Déjà, la faux d'Elizabeth était placée vers la nuque du Chef des Humains, la Vampire était juste derrière-lui.

Tout ce que je peux vous dire, c'est que la menace vous est plus connue que vous ne le pensez.

Finrod observa les alentours s'obscurcirent de plus en plus. Il essayait de ne pas quitter Elizabeth des yeux mais celle-ci disparut trés vite dans le noir. Il se concentra alors sur les sons, pensant qu'elle finirait par se trahir. il entendit un léger bruissement derrière lui, puis une voix.

Tout ce que je peux vous dire, c'est que la menace vous est plus connue que vous ne le pensez.

Finrod sursauta en entendant ces paroles, car il compris qu'Elizabeth était derrière lui. Il sauta au sol, roula sur quelques mètres et se remit debout, face à la position d'où venait la voix. Il plissait les yeux, croyant qu'il pourrait apercevoir la silhouette du vampire dans cette obscurité totale.

Comment ça la menace nous est connue ??

Tueuse Pourpre Messages : 18 Date d'inscription : 08/03/2009 Age : 35

Pour toute réponse, Elizabeth se contenta de rire. La scène avait quelque chose d'effrayant, à cause des ténèbres qui envahissaient l'endroit.
Un silence pesant s'installa ensuite. Tous étaient à l'affut du moindre son.
Il arriva. Un léger chuchotement, impossible de comprendre ce qu'il disait, ni d'où il venait, mais il s'agissait bien de la voix d'Elizabeth.
De légers bruissements se firent entendre, de plus en plus fort.
Quelque chose frôla Finrod. On entendait de petit bruissements d'ailes. Enfin, quelque chose le mordit légèrement à l'épaule, faisant perler un mince filet de sang. Puis, de nouveau, plus rien pendant plusieurs minutes. Jusqu'à ce que de nouveaux bruissements se fassent entendre, accompagnés de petits cris aigus d'animaux. De nouveaux crocs se plantèrent dans l'épaule de Finrod.

Rapidement, les ténèbres envahirent la clairière où se trouvaient les trois combattants. Morgane connaissait Elizabeth, elle savait qu'elle avait un avantage considérable dans ce genre de situations. Mais la Reine Niflheim avait des alliés que beaucoup négligeaient. Hugin et Munin, les deux corbeaux qui se tenaient perchés dans les branches d'un arbre proche, lui indiquaient tout ce qu'ils voyaient de leurs yeux habitués à l'obscurité. Aussi, lorsque des bruissements de plus en plus nombreux se firent entendre, elle pointa son doigts devant elle, et murmura "Muspellheim.". Très vite, des centaines de petites croix de feu éclairèrent la clairière.
Tout ce qui volait autour d'eux était à découvert: un essaim de chauves-souris composées de sang. Bien sûr, le feu n'eut pas un grand effet sur eux, et très vite elles s'écoulèrent sur le sol en une immense flaque de sang. Les croix restèrent encore un petit moment en l'air, suffisamment longtemps pour pouvoir distinguer Elizabeth, un large sourire aux lèvres, alors que la flaque de sang s'écoulait lentement vers elle et faisait corps avec sa robe sanguine.
Morgane enflamma son épée, s'en servant désormais comme une torche. Même si les ténèbres étaient très épais, l'épée permettait désormais de distinguer les silhouettes de tout ce qui se trouvait dans les environs.

Désolée Elizabeth, mais tu devrais savoir que je n'ai pas peur du noir...

Alors que l'obscurité était toujours totale, Finrod poussa un cri en sentant des crocs se planter dans son épaule. Il essaya de chasser la chose responsable mais en l'absence de lumière, il était impossible de l'atteindre, ni meme de voir a quoi elle ressemblé. Tout ce qu'il entendait, c'était le bruissement d'ailes un peu partout autour de lui. Une autre paire de crocs pénétrèrent sa chair. Finrod vacilla et tomba à genoux au sol.
Puis Morgane lanca son sort et Finrod put apercevoir ses assailants. Il eut un sentiment d'effroi en voyant ces chauves souris se liquéfier en une flaque de sang, flaque qui se dirigé vers la robe d'Elizabeth. Elizabeth.... enfin il la voyait; elle était là, devant lui. Finrod voulut se relever afin de l'attaquer, mais il aperçu alors son sourire. Il fut parcouru par un tel sentiment d'horreur que tout son corps se retrouva comme paralysé. La scène à laquelle il assistait était en dehors de tout ce qu'il pouvait imaginer. Il se remit debout mais ne put attaquer. Il observait le sang qui glissé sur le sol et allé se mélanger à sa robe. Il eut un haut le coeur.

Co...comment ? Quelle est cette ignominie ?

Tueuse Pourpre Messages : 18 Date d'inscription : 08/03/2009 Age : 35

Une subtile et démoniaque croix inversée qui fait fuir les incarnations du Diable. Les gouttes de sangs ailées glissèrent, glissèrent, et vinrent rejoindre leur apparat de dentelles, leur habitat de tissue. Sanglant. Vous n'avez pas peur du noir, mais le noir n'a pas peur de vous. Le noir est amoureux des ténèbres, et les ténèbres le lui rendent bien. Les ténèbres aident leur précieux allier et le renforce et il transforme ce que vous devriez réussir à voir avec votre précieuse flamme en silhouettes indistinctes. c'est discerner de l'encre sur une surface noire. C'est subtile, mais seul la blancheur du sourire tranche. Et l'horrible et dérangeante scène du sang qui glisse sur le sol, le sol qui glisse sous le sang, le sang qui fait corps avec la robe, ou la robe qui fait corps avec le sang ?

Une nouvelle bouffée de poison pour Elizabeth, qui quitte l'intérieur de sa pipe dorée pour venir chatouiller sa gorge, pour ressortir ensuite en légères vapeurs dorées grâce à l'expiration salvatrice. Et un petit ricanement, léger, si léger, alors que la peur terrasse le frêle humain. Frêle ? Peut-être pas physiquement, mais mentalement, il avait l'air entamé, désagrégé, démolit ?

Et l'instrument de sang, l'arme d'Elizabeth, sa sanglante faux faucheuse d'âmes fauchées éclata en de nombreuses particules sanguines qui restèrent un moment en suspension dans l'air avant de prendre la délicieuse forme d'une petite rose dont la tige d'hémoglobine était parcourue d'épines. La sanglante vampire la porta lentement à ses lèvres et lui offrit le délicieux contacts d'un baiser sur ces pétales rougeoyants, liquides mais solides à la fois. Et tranchant. Dans un geste vif et précis, elle lança la jolie fleur juste devant elle. L'arme improvisée fila, siffla dans l'air sombre des ténèbres et frôla la délicate joue du Roi Finrod Silimaurë. Elle ne pouvait pas toucher à la jolie et pâle Morgane Niflheim, c'est donc lui qui subirait son courroux. La rose lui entailla légèrement la peau avant d'aller se planter lourdement dans le tronc d'arbre le plus proche.

Le délicat parfum d'une rose... il n'y avait rien de tel. Surtout s'il s'agissait de jolies roses couleur vin. Ou couleur sang.

Et un léger murmure de sa jolie voix chantante. Une petite prière, un petit mot, tout simple. Tellement doux et mignon à l'oreille.

Rosa.

De longs et nombreux fils de sang s'échappèrent de sa robe et glissèrent sur le sol, semblables à des racines. Elles glissèrent, rampèrent et se dirigèrent jusqu'aux deux souverains. Et des rosiers, des roses, couvertes d'épines prêtent à cisailler, à trancher, à découper, à lacérer s'en échappèrent également. Elles grimpaient, grimpaient, s'enroulaient, s'entortillaient sur tout ce qui passait à leur porté, leur faisant de profondes entailles, les déchiquetant même parfois.

Une réponse à cela, magnifiques jardiniers ?

Jardinière des rêves blancs de monarchie neigeuse. Neige tâchée de sang rosé d'épineuses plantes sanguines. Le sang ça coule, ça glisse, ça se répand et c'est répugnant. Inconcevable, la perfection, le marbre, la Marquise de Glace doit rester immaculée. Immaculée divinité divinisée et divinement priée. Geste d'index, index symbole de la Justice qui pointe sa sentence sur vous, qui vous glace le sang, vous ne pouvez rien faire, rien dire, la sentence tombe et c'est tout. La Justice protège et défend les faibles et les apeurés, elle pourfend les instigateurs du chaos et de l'anarchie. Justice ne sera pas perdue tant que sa représentante sera debout. L'index est guide, l'index est chef d'orchestre et il manipule.

Et l'index devient donc dirigeant. Morgane le fit glisser le long de son épée enflammée, à une distance raisonnable bien évidemment. Les flammes suivirent le mouvement, comme accrochées à des fils comme de pauvres marionnettes, obligées d'obéir au moindre geste.

De nous deux sanglante incarnation du mal et des ténèbres, délicieuse poupée pourpre, adversaire de la belle Marquise de porcelaine, de nous deux, qui sera le marionnettiste de l'autre ? Entre nous, n'est-ce pas notre fragile statue de glace qui devrait être la grande dirigeante et instigatrice de tout cela ? Mais, et tout cela reste entre nous une fois de plus, en ce moment précis, qui du Souverain et du Citoyen gouverne l'autre ? Qui déplace qui sur cet échiquier macabre ?

Et les flammes courent le long de la lame, avant d'être lentement extraite de celle-ci et de rester en suspension dans l'air comme quelque feu follet horrifique. La terre de feu, la terre braisée, brûlée, calcinée. Terre à l'agonie, terre morte, terre tuée, terre étouffée. Tout cela pour vaincre et pour gagner. Il faut faire des sacrifices, question d'habitude. Et les flammes dessinent une courbe dans l'air avant de s'écraser en croix inversée sur le sol. Et de l'enflammer. Morgane musicienne hors pair, de son oreille et de son regard de maître, de ses mains de chef d'orchestre elle les dirige et leur fait décrire un cercle, cercle parfait. Tout autour d'eux. De qui ? Elle et lui, humain horrifié. Le cercle les sépare de cette mélodieuse symphonie sanguine et coupe nette l'élan botanique d'Elizabeth.

C'était à son compagnon de profiter de l'occasion. Non ?

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