Folie ou Héroïsme ? (pv Finrod Silimaurë) [Terminé]

Cela faisait seulement quelques jours que Morgane avait quitté son palais des Monts Mythril, situé presque à l'opposé des Plaines Lumineuses du Nord-Est. Une personne normale aurait peut-être mit le double ou le triple de temps. Mais Morgane, même dans sa forme humaine, gardait ses capacités de Feraï, elle pouvait facilement parcourir cette distance en courant, en ne faisant que quelques pauses. L'urgence de la situation ne lui permettait pas d'employer un moyen de transport plus lent. En effet, le Chef et Roi des Humains, un certain Finrod Silimaurë qu'elle allait rencontrer pour la première fois, l'avait contacté par messager afin de solliciter sa présence. Elle connaissant la situation dans les grandes lignes, mais attendait des détails de ce Finrod.
Bien que sa course ne l'épuisa pas énormément, elle fût soulager d'apercevoir au loin le paysage caractéristique des Plains Lumineuses, lieu de vie des humains, où semblaient avoir été aperçus des membres des "races exclues" dans le passé.
Elle ralentit sa cadence lorsqu'elle fût au niveau de champs de divers céréales. Il était tôt, et déjà de nombreux paysans s'afféraient auprès de leurs récoltes. Ils ne levèrent même pas la tête à l'approche de Morgane, qui continua son chemin jusqu'à apercevoir la ville où elle devait se rendre.
Après une bonne heure supplémentaire de marche lente, elle finit par passer les portes de la grande Cité des Humains. Sous sa forme humaine, mis à part son teint pâle, ses cheveux blancs, et ses yeux rouges, elle leur ressemblait parfaitement. Aussi, sauf à cause de sa tenue, elle n'attira pas la curiosité des passants qui déjà se pressaient dans les rues.

Assez rapidement, elle atteignit les longues marches qui précédaient l'entrée du palais de Finrod Silimaurë.
Deux hommes se trouvaient devant cette porte, et étaient en pleine discussion. L'un d'eux devait sûrement être la personne qu'elle cherchait.
Elle commença alors à se diriger vers eux.

Finrod était en pleine discussion avec l'un de ses ministres lorsque la reine arriva aux abords du palais. Au moment où il l'aperçu, elle se dirigeait déjà vers lui.

Nous continuerons cette discussion plus tard voulez-vous. Mon invitée est arrivée.

Finrod s’avança vers la reine et, arrivé à bon niveau, s’agenouilla devant elle pour la saluer.

Majesté, c’est un honneur et un plaisir de vous recevoir en ce lieu, même si j’aurais apprécié que ce soit en de meilleures circonstances.

Il se releva et lui souris.

Je ne m’attendais pas à vous voir si tôt, mais, je vous en pris suivez-moi, nous serons mieux à l’intérieur.

Finrod emmena Morgane dans une salle particulièrement bien décorée du palais. Il y’avait des sculptures et des tableaux sur chaque mur, sous chaque fenêtre; il y'avait aussi plusieurs bibliothèques, toutes remplies avec bien plus de livres qu'elles ne pouvaient en supporter. Finrod invita la reine à s’asseoir sur un des deux fauteuils qui se trouvaient dans la pièce et en fit autant ensuite.

Je suis désolé de vous avoir dérangé majesté, mais j’ai pensé qu’il était normal que je vous prévienne des récents évènements.

Finrod aperçu rapidement Morgane qui se dirigeait vers lui. Il congédia alors la personne avec laquelle il discuta et vint à sa rencontre. près les salutations et les formes de courtoisie et de politesse habituelles, il la mena dans l'une des pièces de son Palais. Après avoir traversés quelques couloirs somptueusement décorés, ils débouchèrent sur une salle particulièrement luxueuse. Des sculptures et des tableaux l'ornaient de totues parts. Morgane ne pu s'empêcher de jeter un oeil furtif aux étagères des bibliothèques particulièrement fournies. Elle s'assit dans l'un des fauteuils que lui proposait son hôte, puis il fît de même. Elle fixa Finrod un moment, et le dévisagea. Il était très grand, musclé, aux cheveux longs et clairs. Elle prit la parole à sa suite.

J'ai cru en effet comprendre que la situation était préoccupante, ici. Je me suis donc hâtée.

Elle marqua une pause et se rappela ce qu'elle savait des évènements.

...Et donc, que ce passe-t-il ? Je ne suis au courant que du strict minimum. Je serai plus apte à vous aider lorsque je saurai exactement ce qu'il en est.

Finrod fixa le regard de la reine un instant, puis tourna la tète vers l’une des fenêtres les plus proches. Il commença à parler tout en regardant le ciel qui commençait à être obscurci par les nuages.

En effet je ne vous ai raconté que le minimum, les faits sont plus importants. Comme vous le savez déjà, il y’a de cela quelques jours, des petits groupes d’Orcs ont étaient observés au Nord de notre région, non loin des chaines venteuses.
La reine acquiesça d’un léger mouvement de tête.

La situation me préoccupait, les Orcs sont une race dangereuse, surtout face aux humains, c’est donc pour cela que j’avais décidé de faire appel à vous, seulement depuis le jour où mon message vous est parvenu la situation a évolué. Je ne vous l’avais peut-être pas dit mais après les découvertes des orcs, j’ai envoyé plusieurs guetteurs au Nord. J’ai donc appris par ceux-ci même que certains habitants d’un village proche des chaines venteuses avaient décidé de prendre les armes et de traquer les Orcs. J’ai donc chargé mes hommes de se rendre dans ce village et de dissuader tout les habitants de partir pour cette « chasse » inutile, seulement quand ils sont arrivés au village, celui-ci n’était déjà plus qu’un vaste champ de ruines, tout avait été détruit et brulé. Nous n’avons trouvé qu’un seul survivant, un paysan qui avait réussi à se cacher lors de l’attaque, celui-ci est actuellement en chemin. Vu la violence avec laquelle ont été tués ces humains, je ne pense pas que cette attaque soit un simple raid. Cela ressemblait plus à une extermination pure et dure. A mon avis nous devrions nous préparer à faire face à une attaque en grand nombre assez rapidement.
Finrod se retourna alors vers la reine.

Majesté je doit bien vous avouer que je suis assez désemparé face à ce genre d'attaques. La plupart des humains vivant dans les plaines et dans les régions éloignées sont des paysans sans défenses, en cas d'attaques massives les pertes pourraient êtres énormes. Nos guérisseurs et shamans sont en nombres trop faibles et je ne parle même pas de nos troupes. Pouvez-vous nous aider d'une quelconque façon ?

Morgane écouta attentivement le récit de Finrod. La situation avait en effet évoluée et était bien plus grave que prévue. Les intentions de ces groupes d'orcs étant inconnues, il aurait été préférable pour tout le monde de ne pas prendre de mesures hâtives. Mais c'était sans compter l'héroïsme naturel des humains... Morgane réfléchit en silence un long moment. Puis elle prit la parole.

Cela ressemble à une vengeance. Visiblement l'acte héroïque de vos sujets s'est retourné contre eux. Nous devons désormais nous attendre à de lourdes représailles.

La Reine se tût de nouveau, perdue dans ses réflexions. Puis elle reprit la parole.

Bon, je pense que la situation est assez préoccupante pour que nous mobilisions une armée. Nous ne savons pas à quoi nous attendre, cela faisait des années que les Orcs et toutes les autres races se trouvant hors de nos terres faisaient profil bas. Il existe un risque pour que ces races se soient rassemblées sous la bannière de quelqu'un. Nos informations de ce qui se passe au-delà de nos frontières sont trop insuffisantes. Mais si les Orcs et toutes les autres races se sont entendues pour se liguer contre nous, dirigées par quelqu'un de puissant, nous risquons une nouvelle guerre. Quand ? Nous ne pouvons pas le deviner, mais si l'évènement de ces jours-ci devait se reproduire, cela risquerait d'être proche. Pour l'instant, je ne sais pas si la nouvelle s'est répandue parmi les humains, mais si c'est le cas, votre préoccupation sera d'éviter la panique. En parallèle, nous resterons à l'affût, le temps de mettre au courant les autres Chefs de Races. Si un problème survenait, nous serions sur place.

Elle marqua une pause.

Ce paysan survivant sera-t-il à même de nous apporter des éclaircissements sur ce qui s'est passé ?

Sans aucun doute oui, c'est la seule personne a savoir ce qui s'est réellement passé, il détient la vérité sur cette histoire.

Finrod avait bien pensé au fait que ces monstres avait pu se regrouper afin d'obéir a quelqu'un, mais avait préféré garder pour lui cette hypothèse qui paraissait à ses yeux inconcevable. Il se leva, se mit devant la fenêtre et observa les habitants de la capitale qui vaquait à leurs occupations.

Ne vous inquiété pas pour cette histoire de panique, peu de gens connaissait l'existence de ce village. Tous ceux qui ont un lien avec vont être, ou ont été intérrogés par mes soldats les plus fidèles. Cette maheureuse histoire n'a pas été ébruitée pour le moment et il serait en effet préférable que cela reste ainsi le plus longtemps possible; Mais je ne me fait pas d'illusions, ce silence va vite être rompu et d'ici trés peu de temps mon rôle de chef va être mis à rude épreuve.

Il y eut un silence bref, mais néanmoins pesant, puis Finrod retourna s'asseoir dans son fauteuil, l'air pensif.

Majesté, si votre théorie est bonne et que toutes les races "obscures" se rassemblent afin de nous attaquer, pensez-vous que nous seriont capables de les battre seuls ?

Morgane répondit immédiatement, sans hésitation.

Nous pouvons les battre, en effet. Mais il y a un nouveau facteur qui entre en jeu. Lors de la précédente guerre, les races obscures étaient totalement dispersées, elles n'étaient pas coordonnées. La véritable menace est de savoir qui est derrière tout cela.

Elle réfléchit un instant.

Je pense que si ces races n'ont pas agit durant toutes ces années, c'est parce qu'elles étaient sujettes à des conflits internes. Leur défaite et leur exclusion de nos frontières a dû leur porter un coup. Il leur fallait du temps. Le temps que quelqu'un de puissant les encadres et leur donne tout ce qu'il faut pour être organisés. Un meneur, une hiérarchie, un but.

Elle plongea son regard dans celui de son interlocuteur.

En l'occurence, ce qu'ils veulent, c'est se venger de notre Royaume. Si nous arrivons à déployer suffisamment tôt une armée importante, mais également à savoir l'étendue du pouvoir de la ou des personnes qui les commandent, nous avons de grandes chances de pouvoir nous en sortir.

Morgane tourna la tête vers une fenêtre, et son regard se perdit au loin.

Et après tout, nous ne sommes pas sûrs qu'un conflit généralisé éclate. Peut-être que ces Orcs n'étaient qu'un tout petit groupe. Nous ne sommes sûrs de rien, mais autant nous préparer au pire.

Je suis d'accord avec vous, pour le moment nous ne sommes sur de rien et notre priorité devrait être d'éclaircir les choses.

Quelques secondes aprés que Finrod ai fini sa phrase, la porte s'ouvrit, un garde entra et s'agenouilla en voyant son roi.

Sire, veuillez excuser mon intrusion, mais le survivant du vilage détruit est arrivé.

Finrod se leva assez rapidement.

Bien ! Installez le dans une des chambres et appelez le guérisseur du palais immédiatement.

Je m'en occupe tout de suite sire.

Le garde se leva, tira sa révérence et repartit. Finrod se tourna vers le fauteuil où se trouvait la reine de la surface.

Majesté, voilà qui devrait éclaircir les choses justement. Voudriez-vous m'accompagner auprés de cet homme ? Je pense que nous devrions l'interroger dans les plus brefs délais.

Morgane tourna légèrement la tête en direction de la porte qui venait de s'ouvrir. Un garde venait de faire irruption dans la pièce. Le survivant était arrivé. Aussitôt Finrod se leva et lui donna pour ordre de l'installer dans une chambre et d'appeler le guérisseur du Palais. Puis il se retourna vers la reine et lui proposa l'accompagner jusqu'à la chambre du paysan.

En effet, il détient de nombreuses réponses à nos interrogations, ne perdons pas de temps.

Elle se leva, effaça de la paume les plies de sa robe, et releva la tête en direction de Finrod.

Je vous suis, cher Finrod.

Et elle emboîta le pas du Chef des Humains.

En quittant la pièce, Finrod se mit à marcher assez vite. Tout les couloirs se ressemblaient mais il connaissait ce palais comme sa poche, il y vivait depuis qu'il était enfant. Ils montéèrent plusieurs escaliers, traversèrent de nombreux halls, pour enfin arriver devant une porte gardée. Des qu'ils virent Finrod et Morgane, les deux hommes qui gardé cette porte l'ouvrir puis s'écartèrent. Les deux souverains y entrèrent, puis les hommes reprirent leur place aprés avoir refermer la porte. La chambre se trouvait dans une tour à l'extrémité du palais. C'était une petit chambre modeste, seulement 2 ou 3 meuble et un lit qui se trouvait prés de la fenêtre. Cette fenêtre qui donnait une vue imprenable sur les toits de la capitale. Finrod s'approcha du guérisseur qui s'était écarté du paysan endormi.

Comment va-t-il ?

Mieux, beaucoup mieux. Ma magie a réussi à soigner la plupart de ses blessures mais il est encore trés faible.

Pouvons-nous lui parler ?

Je pense que oui. Je vais le réveiller.

Le guérisseur s'éxécuta, puis quitta la pièce en silence. Le paysan se redressa doucement sur le lit puis regarda les deux personnes qui le regardé également. Finrod s'approcha du lit.

Bonjour monsieur. Savez-vous qui nous sommes ?

L'homme hocha la tête en signe d'approbation.

Vous êtes sire Silimaurë, puis il tourna la tête vers Morgane, et vous vous êtes sa majesté Niflheim, la reine du royaume du dessus.

Finrod sourit à l'homme qui sourit à son tour. C'était un roi qui aimait son peuple, la plupart des humains l'appréciait et le soutenait dans ces décisions.

Sire, je suis désolé, nous n'avons rien pu faire contre eux....

Finrod le coupa dans ses paroles.

Ce n'est pas à vous de vous excuser, c'est à moi. J'aurais du envoyer une compagnie de soldats pour vous aider à vous défendre. J'aimerais savoir ce qui est arrivé à votre village.

C'est atroce ! Je n'avait jamais vu ça ! Nous savions tous que des Orcs rodait dans les environs depuis quelques temps, mais nous n'aurions jamais pensé qu'il ferait une chose pareille ! ce n'était qu'une enfant !

Finrod sursauta, regarda Morgane un instant puis se retourna vers le paysan.

Mais ? De quoi parlez-vous ?

Les Orcs sont déja venus dans le village avant leur assaut. Une journée auparavant. Ils étaient prés de dix. Nous nous sommes tous cachés en les voyant arrivés. Enfin pas tous. En nous voyant fuir, ils ont essayé de nous attraper. Ils ont attrapé une jeune enfant qui avait trébuché. Ces monstres riaient en trainant la pauvre enfant jusque sur la place du village. Arrivés à cet endroit, ils l'ont tués et ont commencés à la dévrorer, devant tout les villageois plus ou moins bien cachés ! Ils ne sont repartis qu'une heure aprés, il ne resté plus que des ossements de cette pauvre petite ! Alors de nombreux hommes ont commencés à s'armer pour aller les tuer. Bien sur nous avons était plusieurs à essayer de les en dissuader, mais ils n'ont rien voulu entendre. Cela faisait un quart d'heure qu'ils étaient partis lorsque les premiers hurlements d'Orcs se firent entendre. Ils étaient peut-etre une centaine, totalement déchainés, mais néanmoins organisés. Ils brulaient tout, exterminés tout le monde, mais j'ai remarqué qu'ils fouillaient chaque maison avant de les détruire. C'est comme si ils étaient à la recherche de quelque chose. J'ai réussi à me cacher dans une cave, j'entendais les cris de douleur des hommes et des femmes, et les cris de joie des Orcs. Puis la maison s'est effondré sur moi et je me suis retrouvé pris au piège sous les décombres. Puis ils sont tous partis, deux heures aprés. Il n'ayavait plus que le bruit du feu pour casser le silence.

L'homme se mit à pleurer.

Sire, pourquoi nous ont-ils attaquer ainsi ?

C'est ce que nous cherchons à savoir justement.....

Finrod tourna la tete vers la fenetre.

Reposez-vous. Vous avez traversé une épreuve horrible. Vous resterez ici autant de temps que vous le voudrez, vous êtes mon invité.

Il se tourna vers Morgane.

Majesté, que pensez-vous de tout ceci ? A mon avis nous ne somme plus en présence d'une simple querelle hommes-monstres.

Morgane suivit Finrod à travers de nombreuses pièces et couloirs, jusqu'à atteindre la chambre où se trouvait le paysan qu'ils allaient rencontrer. Elle écouta attentivement le récit que fît leur interlocuteur après les présentations. Bien qu'elle ne le montra pas, elle ressentit un léger haut-le-coeur à l'évocation de la scène sur la place public. Lorsqu'il eu finit, elle détourna la tête en direction de la fenêtre, et réfléchit. Finrod la tira de sa réflexion en l'interrogeant.

C'est irréfutable. Comme nous le pensions, ils étaient totalement organisés, et n'ont pas obéit sur un coup de tête comme les villageois. Leur but était clairement la destruction.

Elle s'interrompit.

Mais ils étaient également chargés de chercher quelque chose, comme nous l'a indiqué notre survivant dans son récit. Je ne vois pas vraiment ce que cela pourrait être... Mais mis à part cela...

Elle se retourna en direction de Finrod.

Je pense que nous n'avons plus réellement le choix. Il est clair que la zone doit être sécurisée. Il faut veiller, car visiblement, quoiqu'ils veuillent ou cherchent, ils ne l'ont pas encore. Ils risquent donc de recommencer. Vos sujets ne sont pas en sécurité, seuls, nous l'avons constaté.

Elle se perdit de nouveau en réflexions.

Je ne pensais pas qu'un nouveau conflit éclaterait aussi vite... Mais nous ne sommes pas totalement pris au dépourvu. Nous pouvons encore réagir, et de manière efficace. Mais nous devons avant tout tenter de comprendre leurs intentions.

Finrod écouta attentivement chaque parole que Morgane disait. Pour la première fois de sa vie, il se rendit compte que son peuple était vulnérable et commença à être envahi d'une inquiétude qu'il n'avait jamais ressenti auparavant.

Je suis d'accord avec vous majesté, mais avez-vous une idée pour obtenir des informations ? Même si nous arrivions à capturer un de ces Orcs vivant, cela m'étonnerait beaucoup qu'ils accepte de nous livrer ses secrets.

Aprés ces paroles Finrod appela un des gardes se trouvant devant la salle qui entra aussitôt.

Que puis-je pour vous Sire ?

Je veux que vous installiez cet homme dans une des chambres les plus confortables du palais. Mettez aussi quelqu'un à son service, il est mon invité.

Je m'en occupe immédiatement Sire.

Finrod hocha la tête en regardant le garde qui s'éclipsa. Puis il se se retourna vers Morgane.

Majesté, si vous voulez-bien me suivre.

Morgane suivit des yeux l'échange de Finrod avec l'un de ses gardes, qui amena l'homme dans une autre chambre, plus confortable.
Durant ce temps, la Reine réfléchit un instant à la situation. Ils n'avaient en effet pas les moyens de découvrir qu'elles étaient les intentions des ennemies, du moins pas pour le moment. Il faudrait guetter une occasion propice à la découverte d'information... Tenter l'espionnage peut-être ?
Elle était perdue dans ses réflexions lorsque Finrod lui adressa la parole et lui proposa de le suivre. Elle acquiesça d'un léger signe de tête et se contenta de lui emboîter le pas. Elle continua de réfléchir pendant un moment, jusqu'à ce que Finrod s'arrête, ce qu'elle fît à sa suite.

Ils avaient retraversés une bonne partie du palais et venait de descendre un large escalier en colimaçon lorsque Finrod s'arrèta. Ils se trouvaient dans une partie souterraine du palais dont les couloirs étaient éclairés par des torches quelque soit le moment de la journée. Face à eux se trouvait une imposante porte sur laquelle se trouvait des gravures d'animaux, de plantes, et bien d'autres différentes. Finrod poussa celle-ci et invita la reine à le suivre. Ils pénétrèrent alors dans une bibliothèque immense, dont l'architecture rappelait un peu celle d'une cathédrale et dont les rayonnages faisaient plusieurs mètres de hauteur. Les murs étaient entièrements recouverts de livres, par endroits se trouvaient des échelles, permettant d'accéder aux ouvrages les plus hauts placés. Ils traversèrent ce lieu où régnait un profond silence jusqu'à atteindre le fond de la salle, où se trouvaient une grande table ronde. Finrod se tourna vers la reine et lui sourit.

Cette bibliothèque est le coeur de notre capitale, de notre pays même. Ici sont conservés tout les documents relatant l'Histoire du peuple des hommes. Cette salle est un véritable trésor. Peu de monde est habilité à y pénétrer.

Finrod tourna la tête quelques secondes vers un rayonnage proche, puis se retourna vers la reine.

Je vous prie de m'excusez une petite minute majesté, mais je viens de remarquer quelque chose dont je souhaiterais vous faire part car cela me parait fort intéressant.

Il s'éloigna vers l'un des meubles recouverts de livre et ramena quelques rouleaux de parchemins qu'il déroula sur la table juste devant la reine. D'un geste poli de la main, il invita la reine à se pencher au dessus de l'une de ses cartes.

Regardez majesté.

Devant eux se trouvaient plusieurs cartes de la région, celle ci allant des forets du centre jusqu'aux chaines venteuses du nord. Finrod pointa du doigt un point de la carte qui se trouvait proche de la frontière avec les terres du nord.

Ici se trouvait le village qui a été détruit par les Orcs.

Avec le même doigt, il traca une ligne imaginaire qui suivait la frontière un peu plus au nord de l'emplacement du village disparu. Il parla à la reine sans la regarder, car il était trop absorbé par cette carte.

Et les Orcs ont été aperçus à plusieurs endroits différents le long de cette ligne. Je n'y avais pas pensé avant mais maintenant regardez, cela saute aux yeux. Ces Orcs profitent de la zone frontalière peu fréquentée pour se cacher, ça ne peut être que ça ! C'est une zone où se mélange fôrets et montagnes, c'est un terrain assez accidenté, peu de gens la fréquentent car c'est aussi l'entrée du royaume Wraith, et beaucoup d'humains sont effrayés par ce peuple, ils préfèrent en rester le plus loin possible. Pour des monstres c'est l'endroit idéal. Si nous devons agir, je pense que c'est là-bas que nous devons le faire.

Finrod releva alors la tête et fixa la reine.

Bien sur ce n'est que mon avis, il est possible que mon hypothèse soit totalement fausse, mais qu'en pensez-vous majesté ?

Ils s'arrêtèrent face à un imposante porte gravée d'animaux, de plantes, et d'autres choses. Finrod la poussa, et Morgane se contenta d'entrer à suite. Ils se trouvèrent dans une immense bibliothèque, d'une architecture et d'une ambiance religieuse, solennelle. Ses rayonnages étaient aussi immenses que le lieu, et il fallait utiliser l'une des échelles prévues à cette effet afin d'atteindre les ouvrages les plus haut-perchés. Ils traversèrent la pièce jusqu'à atteindre son fond, où se trouvait une table ronde. Finrod alla chercher plusieurs rouleaux de parchemins qu'il déroula sur la table. Des cartes. Elle écouta attentivement les paroles de l'humain, puis lui répondit lorsque celui l'interrogea.

C'est tout à fait probable et censé. Si vos suppositions sont justes, il faudrait en effet agir dans cette zone.

Elle marqua une pause, puis questionna à son tour Finrod.

Pensez-vous à une action particulière ?

Elle avait bien entendue son avis sur la question, mais souhaitait connaître celui de son interlocuteur.

Finrod était assez réjoui que la reine partage son opinion et le montra avec un léger sourire à son intention. Puis il reprit le fil de la conversation.

Je ne pense pas à une action particulière, mais d'aprés moi placer des troupes à plusieurs endroits prés de cette zone pourrait être utile. En cas de nouvelles attaques nous devons être pret à agir. Seulement nous avons trop peu d'informations pour le moment. Nous ne savons même pas combiern ils sont. Il faudrait peut-etre commencer par envoyer des espions. Mais peut-etre avez-vous un plan majesté ?

Morgane réfléchit un instant. Elle n'était pas du genre à apprécier les espions. Elle aimait s'assurer elle-même des choses. Le risque n'était pas quelque chose qui l'effrayait, elle était confiante en ses capacités. Après avoir réfléchit un moment, elle répondit à Finrod.

Il est vrai qu'il serait judicieux de placer des troupes proches de cet endroit. Mais, bien sûr, nous ne prendrons pas autant de risques en envoyant des soldats sans être sûrs de la situation. Il faudrait donc, comme vous l'avez dis, envoyer des espions.

Elle se tût un instant, afin de trouver ses mots, puis reprit la parole.

Mais, voyez-vous, je suis d'avis que nos meilleurs espions sont nous-mêmes. De plus, cette tâche reste délicate. Si nos espions se font repérer, il y a un risque que cela entraine un conflit bien plus rapide que ce que nous voudrions. Je vous propose donc ceci.

Elle fixa Finrod, ses yeux rouges transperçant ceux du Chef des Humains.

Nous savons ce que nous valons. Nous savons ce qu'il est juste de faire. Nous savons exactement ce qu'il faut faire. Alors, rendons-nous nous-mêmes sur place, avec une petite poignée d'hommes. S'il arrivait quelque chose, bien que j'en doute, en tant que Reine je serai en mesure de solliciter une intervention Wraith. Je ne pense pas qu'ils apprécieraient que des Orcs occupent leur frontière.

Morgane baissa les yeux sur la carte, et montra le trajet entre le lieu où ils se trouvaient, et la zone frontalière.

En nous dépêchant, le trajet ne devrait pas être long. Au pire des cas, le temps de voir ce que nous voulons voir, et s'il y a quelques imprévus, cela ne devrait nous prendre que quelques jours. Aller, et retour.

Elle releva la tête pour regarder le Chef des Humains.

Qu'en pensez-vous ? Je suis d'avis que, même organisés, des Orcs si peu nombreux ne peuvent pas grand chose contre nous. Et puis, si tout ce passe bien, nous n'aurons même pas à combattre.

Finrod n'avait pas perdu un seul mot des paroles de la reine. L'idée de partir lui-même ne lui était pas venue, mais maintenant qu'elle était lancé, le chef des Humains était entièrement d'accord avec celle-ci. En tant que roi, il savait que cela était son devoir.

Majesté vous pouvez comptez-sur moi, car je suis entièrement d'accord avec vous, "nous savons ce que nous valons" et nous sommes surement les seuls à pouvoir agir, de plus il en va de l'avenir de mon peuple, je ne peux qu'accepter cette mission. Je serai pret à partir dés que vous le souhaiterai.

Morgane fût satisfaite d'entendre que Finrod était d'accords avec elle. Sa réponse ne se fît pas attendre.

Prenez une dizaine de vos meilleurs hommes, et partons immédiatement. Le trajet sera rapide. La mission brève. Mais l'échec n'est pas possible, vous le savez aussi bien que moi. Nous devrons être les plus discrets possible, et nous ne combattrons que si nous sommes la cible d'attaques. Le but n'est pas de se venger, gardez bien cela en tête.

Puis elle se tourna vers la sortie de la pièce.

Si vous voulez toujours me suivre, alors allez chercher vos hommes, expliquez-leur la mission, et rejoignez-moi à la frontière des Chaînes Venteuses.

Sur ces mots, elle se mit à courir hors de la pièce, elle avait retenu le chemin, elle les attendrait à la frontière.

[HRP: Tu as plus qu'à conclure le post, et ensuite je commencerai un nouveau sujet dans les Chaînes Venteuses.]

Finrod savait quoi faire. Aprés que la reine eut quitté la bibliothèque, il en sortit aussi et se rendit dans le grand hall du chateau. Apercevant un de ses ministres, il se précipita sur lui et lui fit signe de se taire et d'écouter.

Je dois m'absenter, je vous confie le pays en mon absence.

Mais ? Sire ? Ou allez-vous ? Et pour combien de temps ?

Ne vous inquiétez pas je ne serais pas long, je vous fait confiance, ne me décevez pas.

L'autre homme acquiesca de la tete et vit Finrod sortir du palais en courant, accompagné de 2 gardes qu'il avait trouvé dehors. Aprés être passé aux écuries du palais pour récupérer son cheval, Finrod traversa une bonne moitié de la ville avant d'arrivé aux camps d'entrainement. Lorsqu'il le traversa pour se rendre au batiment des généraux, il aperçu tous les soldats qui arrété leur entraînement afin de le saluer. Puis il entra dans le batiment le plus imposant du camp.

Général !! Armez vous, vous et vos 9 meilleurs éléments, prenez des chevaux et suivez-moi nous devons partir immédiatement en mission avec sa majesté Niflheim.

Soudain tout le camp parut en ébullition. Finrod en sortit et alla attendre à l'extérieur. Quelques minutes aprés, 10 cavaliers armés se présentèrent face à Finrod.

Sire nous sommes prets à vous servir. Où allons-nous ?

Nous allons au Nord, dans la région où les Orcs ont été repérés. La reine Niflheim et moi allons enquéter, mais j'ai besoin d'hommes pour sécuriser la zone.

Trés bien nous vous suivons sire.

Toute la troupe se mit alors en route en direction du Nord. Ils quittèrent la ville et virent les grandes portes de la muraille se refermées derrière eux, chacun espérant les revoirs trés bientôt. Finrod, quant à lui, était confiant pour la mission, mais repenser sans cesse à ce que Morgane lui avait dit: le déclenchement possible d'une nouvelle guerre était pour lui une hantise, et il ferait tout pour l'en empécher, et cela coûte que coûte.

» Finrod Silimaurë ( VALIDEE )
» Une mission mise en péril. [pv: Finrod Silimaurë/Elizabeth Faust]
» Recherches d'informations (pv Morgane Niflheim) [Terminé]
» Rencontre entre deux chefs ( pv Morgane Niflheim ) [Terminé]